Ce que prévoit le budget 2025

Début janvier, les nouveaux ministres de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont lancé des discussions avec les forces politiques de l’Assemblée nationale et du Sénat pour tenter de co-construire un budget de « compromis » .

Le ministre de l’Economie a dit viser un déficit public 2025 compris « entre 5 % et 5,5 % » du PIB, après un niveau attendu « autour de 6,1 % » pour 2024. Cela nécessitera un effort budgétaire « autour de 50 milliards d’euros », a-t-il indiqué. Moins que les 60 milliards qu’ambitionnait le gouvernement précédent. Cet effort passera « essentiellement » par des économies et « il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts par rapport à celles qui ont déjà été annoncées », a-t-il précisé.

Les impôts sur le revenu

Eric Lombard a assuré que le nouveau projet de budget du gouvernement prévoirait l’indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu.

En l’absence de budget pour 2025, ce relèvement du barème n’a pu être mis en œuvre au 1er janvier. Les Français ne paieront pas plus d’impôts et les 600.000 qui n’y sont actuellement pas assujettis, selon Bercy, ne commenceront à en payer que si la France reste sans budget au moment de la déclaration de revenus au printemps.

Hauts revenus

La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR), qui avait été proposée par le précédent gouvernement et qui devait générer 2 milliards d’euros, ne sera pas conservée en l’état pour des questions de rétroactivité.

Surtaxe pour les grandes entreprises

Le mécanisme de surtaxe d’impôt sur les sociétés, imaginé par le gouvernement Barnier, devrait être repris et aménagé.

« Ce mécanisme de taxe pour les grandes entreprises a été discuté avec les entreprises, avec notamment le Medef. Il a été accepté comme un geste de solidarité. Cet accord, il demeure, donc nous allons travailler sur un mécanisme qui permettrait d’avoir des revenus de l’ordre de 8 milliards d’euros en 2025 », comme anticipé par l’ancien gouvernement, a expliqué Eric Lombard.